Réussir les semis en maraîchage est un moyen pour les maraîchers de produire des plants en bonne santé, capables d’assurer une production abondante. Mais la germination reste une étape délicate pendant laquelle les plantules sont exposées à des risques importants. Les biostimulants contribuent à sécuriser la production des plants et à leur assurer un meilleur démarrage.
La levée : une étape cruciale en maraîchage
Pour le maraîcher, l’autoproduction des plants peut être une option plus économique que l’achat. Et, lorsqu’il n’existe pas de pépiniéristes à proximité, c’est aussi la seule solution.
Maîtriser les semis permet d’échelonner la production au fil de la saison. Le producteur peut ainsi espérer plus de souplesse dans l’organisation du travail et proposer des produits primeurs. Le semis représente également un enjeu par les charges qu’il implique : main-d’œuvre, graines, substrat, contenants, etc.
Un plant de qualité doit être sain et vigoureux pour assurer une bonne reprise. Or, la transition entre l’utilisation des réserves de la graine et l’absorption des nutriments contenus dans le sol est une étape délicate pour la plante. Les échecs de semis représentent une perte économique directe (coûts liés au chantier de semis) et indirecte (décalage de la production, coût d’un nouveau semis). Ils peuvent se traduire par une absence de germination, une fonte de semis, des attaques d’insectes…
Les facteurs de réussite d’un semis en maraîchage
Un semis réussi se caractérise par un taux de germination élevé, une levée homogène et une bonne croissance des jeunes plants. Qu’il s’agisse d’un semis direct ou sous abris, différents paramètres sont à réunir pour réduire les risques liés à la germination et à la levée des semis :
- les semences : elles doivent être saines et avoir été conservées dans de bonnes conditions pour être en mesure de germer,
- le substrat : il est légèrement compacté pour rentrer en contact avec la graine, mais il doit rester aéré et meuble. Il est dépourvu d’adventices pour éviter toute concurrence avec le semis,
- l’humidité : elle est maintenue à un équilibre par l’arrosage et le drainage du substrat.
Une humidité inadaptée favorise le développement des champignons impliqués dans la fonte des semis comme Phytophtora sp., - la température : la température optimale varie selon le type de cultures. L’usage d’un voile de forçage peut s’avérer nécessaire.
En complément, le maraîcher peut également utiliser des biostimulants contribuant à sécuriser la levée et à activer le métabolisme des plantules.
Biostimulants : un coup de pouce pour les semis en maraîchage
Les biostimulants apportent directement aux plantes une grande variété d’éléments nutritifs (minéraux, oligo-éléments, acides aminés…). Les biostimulants du sol, stimulent les populations microbiennes. Ils favorisent ainsi la libération d’éléments nutritifs issus de la décomposition des matières organiques et améliorent la structure du sol.
La meilleure couverture des besoins des plantes contribue au renforcement de leurs défenses immunitaires. Les biostimulants peuvent également agir directement sur le métabolisme de la plante. Ainsi, certains renforcent la résistance aux stress abiotiques (ex. stress hydrique) du jeune plant. Par ailleurs, ils peuvent contenir une huile essentielle à effet répulsif, réduisant le risque d’attaque des semences par des ravageurs du sol.
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