Les besoins en nutriments de la vigne sont modérés. Le manque de certains éléments nutritifs peut cependant avoir une incidence importante sur la qualité de la récolte ou le rendement. Pour bâtir une stratégie de fertilisation durable, le viticulteur peut compter sur les qualités des amendements et engrais organiques.

 

Les besoins en nutriments de la vigne

 

Couvrir des besoins en nutriments limités, mais réels

Capable de se développer sur les terrains les plus pauvres, la vigne a des besoins nutritifs relativement modestes. Une grande partie des éléments nutritifs qu’elle a captés demeure ainsi dans ses bois et ses feuilles. Les raisins ne représentent finalement qu’une exportation limitée, principalement de phosphore et de potassium. Par ailleurs, les sarments broyés et les feuilles peuvent représenter une restitution importante à la parcelle.

Les besoins limités de la vigne ont pu parfois conduire les viticulteurs à sous-estimer l’intérêt de la fertilisation. Certains professionnels ont également pu être freinés par les risques liés à des apports excessifs. Pourtant, faire l’impasse sur la fertilisation n’est pas une option pour le viticulteur visant une exploitation durable de ses vignes. Ce constat se vérifie également en viticulture biologique.

Les exigences spécifiques de la vigne

Dans un contexte viticole, certains éléments nutritifs sont particulièrement stratégiques :

  • L’azote est déterminant pour le rendement et la fermentescibilité des moûts. En excès, il accroît le risque de pourriture et conduit à une fermentation alcoolique très rapide.
  • Le potassium participe à la synthèse des sucres et à leur migration vers les baies.
  • Le magnésium intervient dans le métabolisme des sucres. Les besoins de la vigne sont faibles, néanmoins des carences peuvent apparaître en cas de surfertilisation potassique, les deux éléments étant antagonistes.

Les amendements et engrais organiques sont adaptés à la fertilisation de la
vigne et à son exploitation sur le long terme.

 

Des amendements et engrais organiques pour nourrir la vigne et le sol

 

Une libération progressive des éléments nutritifs

Les engrais organiques d’origine biologique contiennent des formes d’azote peu lessivables et libèrent les nutriments de manière plus progressive que les engrais d’origine chimique. Sont considérés comme engrais organiques les déjections de volailles, les plumes ou encore les poudres d’os et de viande.

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Les amendements organiques se caractérisent par un taux de matière organique d’au moins 20%. En font partie les composts de litières, de fumiers et de déchets végétaux. Ils se distinguent par une libération régulière d’éléments nutritifs et un apport notable de matière organique dans le sol. L’action de long terme des amendements et engrais organiques est adaptée à la nutrition de la vigne et minimise le risque de surfertilisation.

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Une action sur la structure et l’activité biologique des sols

La matière organique contribue à la stabilité du sol, contre l’érosion et le
tassement, et favorise la rétention en eau. Stockant de grandes quantités de carbone, la matière organique du sol est donc à la fois un levier d’action contre le changement climatique et un facteur d’adaptation de la vigne. Par ailleurs, l’activité biologique (biomasse microbienne, lombrics), composante de la fertilité des sols, est soutenue par un bon statut organique.

La fertilisation peut compenser les pertes d’humus par minéralisation (1 à 2% par an), voire enrichir les sols initialement pauvres en matière organique. Issus de produits animaux ou végétaux, les amendements et engrais organiques présentent des rendements en humus intéressants. Autre avantage de ces produits, ils sont utilisables en viticulture biologique.

 

Comment raisonner les apports organiques en
viticulture ?

 

Choisir sa stratégie de fertilisation

L’indispensable analyse de terre pourra éventuellement être complétée par des analyses de pétioles pour confirmer ou non les diagnostics de carences ou de surfertilisation.
Disposant d’une évaluation de l’activité biologique et du stock de matière organique du sol, le viticulteur peut ensuite élaborer sa stratégie de fertilisation (voir tableau). Les apports sont réalisés généralement après les vendanges.

Matrice de décision pour des apports organiques en viticulture (d’après Morvan G., 2016)

  • Fertilisation 1 – Augmentation du stock de matière organique avec un amendement humifère et une restitution des sarments (jusqu’à 600 kg de MO par ha et par an).
  • Fertilisation 2- Soutien à l’activité de la microflore avec un apport organique « activateur », type engrais organique d’origine biologique.

Choisir un amendement ou engrais organique adapté

Amendements et engrais organiques seront choisis pour leur adéquation avec la stratégie de fertilisation établie préalablement. Le choix reposera notamment sur :

  • La composition en éléments nutritifs : elle doit être cohérente avec les besoins des plantes.
  • Le rapport C/N et l’ISMO (Indice de stabilité des matières organiques) : ces indices renseignent sur la stabilité des matières organiques et sur leur capacité à produire un humus à terme. Élevés, ils témoignent d’une conversion en humus importante, selon un processus lent. Faibles, ils correspondent à des apports qui jouent un rôle d’activateur du sol.

Il est cependant important de raisonner globalement l’apport, en prenant en
compte à la fois les éléments apportés et ceux déjà fournis par le sol, afin d’éviter la surfertilisation.

Vous savez désormais pourquoi et comment utiliser les amendements et engrais organiques pour fertiliser la vigne. Consultez notre catalogue pour trouver la spécialité qui convient à votre situation. Contactez-nous directement pour avoir plus détails sur nos gammes amendements organiques et engrais organiques biologiques.